Les contestataires de PV seront fichés

Un fichier informatique recensant les automobilistes qui contestent leur PV sera bientôt expérimenté à Paris et dans sa banlieue. Autorisé par la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil), le fichier Ares (automatisation du registre des entrées et sorties des recours en matière de contravention) servira à traiter les requêtes des contestataires plus facilement, mais aussi à produire des statistiques.

Ares devrait être opérationnel « d’ici huit à 10 jours pour Paris », et peu de temps après pour la banlieue, selon la préfecture de police.
« Après, on verra bien. Il n’est pas question pour le moment d’une généralisation au niveau national, il n’y a pas de calendrier », ajoute-t-on au ministère de l’Intérieur.

Sept millions de procédures par an

A la préfecture de police, on explique que cet outil permettra « de répondre rapidement au contrevenant ou de retrouver son dossier » facilement, car le tribunal de grande instance de Paris « traite environ sept millions de procédures d’amendes forfaitaires par an et 700.000 requêtes en exonération ou réclamations ».
Une association d’automobilistes, l’Automobile-Club des avocats (ACA), a dénoncé lundi la création de ce fichier qui prévoit d’enregistrer les données des automobilistes contestataires et des personnes consultant le fichier pendant cinq ans. « Ce procédé est inacceptable dans un État de droit », s’insurge Jean-Charles Teissedre, administrateur de l’ACA.

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